Les employés de 61 ans et plus sont les plus motivés au travail. En queue de peloton, figurent les jeunes entre 21 et 30 ans, selon l’étude sur l’emploi 2016 d’EY (anciennement Ernst & Young).
Berne (ats) Les personnes entre 21 et 30 ans sont manifestement plus difficiles à satisfaire que leurs aînés: seuls 20% d’entre elles se déclarent très motivées, indique le cabinet de conseil dans un communiqué. A partir de 61 ans, ce pourcentage grimpe à 52%. En moyenne, 63% des salariés, toutes tranches d’âge confondues, se disent très motivés par le poste qu’ils occupent.
Femmes plus satisfaites
Le groupe des 51 à 60 ans arrive en deuxième position. Quelque 43% d’entre eux se disent très motivés par leur travail. Il en va de même pour les femmes qui se montrent plus enthousiastes que les hommes.
Les collaborateurs proches de la retraite sont également davantage heureux au travail. Ils sont ainsi 82% à être pleinement satisfaits de leur fonction. Ce nombre chute à 67% pour les 51-60 ans. Aucune autre tranche d’âge n’atteint de telles proportions. En moyenne, 61% des employés sont pleinement satisfaits de leur poste.
Signal d’alarme
Pour Barbara Aeschlimann, responsable des ressources humaines chez EY Suisse, la très faible motivation des jeunes est un signal d’alarme. Selon elle, les entreprises doivent mieux s’adapter aux besoins de cette génération. “Il faut notamment plus de flexibilité dans l’espace comme dans le temps”, souligne-t-elle.
La forte motivation du personnel plus âgé doit, par ailleurs, être mieux exploitée. “Souvent on se contente simplement de préparer progressivement les employés de plus de 50 ans à la retraite. Mais un grand nombre d’entre eux restent très performants, même à un âge avancé”, précise la responsable des ressources humaines.
Même son de cloche pour le sexe féminin qu’il convient d’encourager plus à ses yeux. “Les femmes sont manifestement encore plus engagées dans leur emploi que les hommes. Malgré cela, leurs perspectives de carrière sont limitées et leur rémunération moyenne reste inférieure”, déplore Barbara Aeschlimann.
Salaire pas prépondérant
Niveau satisfaction, les employés suisses mettent en avant de bonnes relations avec leurs collègues, une activité stimulante et un horaire de travail favorable. Le salaire n’arrive qu’en 4e position. La rémunération est source de motivation importante pour moins d’un tiers des sondés.
Et l’argent fait le bonheur que jusqu’à un certain niveau. Ainsi à partir de 81’000 francs bruts de salaire annuel, la motivation au travail ne varie guère. Mais pour les plus basses rémunérations, la motivation baisse fortement.
Banques à la traîne
Les salariés actifs dans les associations professionnelles sont les plus heureux au travail, devant les secteurs public et privé. Par domaines d’activité, les employés du pharma, des biotechnologies et des sciences de la vie sont les plus satisfaits: 88% d’entre eux se disent pleinement contents.
Les individus engagés dans l’agriculture et la sylviculture suivent (72%). En troisième position, figure les personnes actives dans les services comme les instituts d’étude de marché ou les sociétés de conseil (71%).
Les banques et les assurances s’en tirent moins bien. Seuls 33% des employés de banques et 45% de ceux des assurances sont satisfaits de leur travail. Le secteur immobilier occupe la dernière position de ce classement (27%).
Pour parvenir à de telles conclusions, EY a interrogé 1000 employés en Suisse. La société a procédé à cette enquête au cours du mois de février.
25 avril 2016 |
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